Pour diversifier les productions, de nouveaux marchés adaptés aux attentes des consommateurs sont recherchés pour les horticulteurs et les pépiniéristes. Le marché des petits fruits en France est sur une bonne dynamique avec par exemple pour la framboise une progression de 40 % depuis 10 ans. De plus, les consommateurs recherchent des produits dans la gamme « santé/bien-être ». Pour valoriser ces petits fruits sur des marchés spécifiques à haute valeur ajoutée, la filière régionale aval de transformation alimentaire demande une production répondant au cahier des charges Agriculture Biologique.

En 2017 a débuté le Partenariat Européen pour l’Innovation (PEI) « Aronia et autres super-fruits bio en région Centre-Val de Loire » conduit par ASTREDHOR Loire- Bretagne (CDHR-Centre Val de Loire). Ce projet a pour objectif de créer et de structurer une filière régionale qui produit et transforme de nouveaux petits fruits à fort potentiel nutritionnel conduits en Agriculture Biologique. Cinq espèces de ces super-fruits ont été présélectionnées : l’aronia, l’amélanche, l’argouse, la camerise et le sureau. Ce projet a été rendu possible par la collaboration de 3 pépiniéristes de la région, 3 transformateurs et 3 structures institutionnelles.

Après avoir choisi les variétés les plus productives et les mieux adaptées au climat de la région, plusieurs plantations d’aronias, d’argousiers et amélanchiers ont pu être réalisées chez les producteurs partenaires. La culture des autres espèces présente encore des freins techniques qui nécessitent de poursuivre la phase expérimentale avant d’être préconisée pour des plantations à grande échelle. En effet, l’approvisionnement des variétés intéressantes de sureau reste compliqué et un grand nombre de variétés de camerise est disponible avec de grandes disparités concernant notamment les périodes de floraison. Le travail d’expérimentation pour identifier les variétés et les itinéraires adaptés doit donc se poursuivre. Les premières récoltes manuelles significatives d’aronias et argouses ont eu lieu en 2020. Les transformateurs ont ainsi pu faire des essais sur les produits qui seront destinés à la vente par la suite : confitures, jus, gâteaux...

Le projet se termine à la fin de l’année 2021. Pour cette dernière année, les travaux d’identification et de sélection des variétés intéressantes continuent. Pour la suite, les producteurs s’orientent vers une mécanisation de la récolte, notamment grâce à certaines machines polonaises, adaptées à ce type de production.

Financement
FEADER et Conseil Régional Centre-Val de Loire.

Partenaires et lieu de réalisation
ASTREDHOR Loire- Bretagne (CDHR-Centre Val de Loire)