Mots clésAZOTE, CULTURE HORS SOL, FERTILISATION, FERTILISATION ORGANIQUE, MINERALISATION, MODELISATION

RésuméLes consommateurs se préoccupent de la qualité des aliments qu'ils consomment et de l'impact environnemental de leur production. Les producteurs s'orientent donc vers des pratiques agro-écologiques telles que la fertilisation organique. Dans la production hors-sol conventionnelle (culture en pots et en conteneurs), la plante pousse dans un volume fini de support de culture au pouvoir tampon limité (eau, température, pH et nutriments notamment). L'introduction d'engrais organiques nécessite une adaptation des pratiques car les engrais organiques doivent d'abord être minéralisés par le microbiote du support de culture avant d'être assimilés par la plante. Il est donc essentiel d'adapter le taux de libération des nutriments par les micro-organismes aux besoins de la plante. Si la minéralisation de l'azote a fait l'objet d'études approfondies dans les sols, les connaissances sur les supports de culture sont insuffisantes. Comme le support de culture présente une faible biodégradabilité, on peut se demander si les communautés microbiennes indigènes sont adaptées à la minéralisation de l'azote organique, en fonction des conditions de température et d'humidité. Plus généralement, la transposition des connaissances sur la minéralisation des sols aux supports de culture est remise en question. L'objectif du projet OptiFAz, porté par ASTREDHOR et piloté par le CDHR Centre-Val-de-Loire, est de caractériser et de modéliser la dynamique de la minéralisation de l'azote organique de différents couples support de culture-engrais à 4 températures différentes et 3 succions matricielles. Une incubation de 49 jours sans plantes a été réalisée pour suivre la dynamique de l'azote minéral résultant de la biodégradation de 2 engrais organiques, dans 4 supports de culture différents. Sur la base de ces données d'incubation, un modèle cinétique de premier ordre a été établi, et a montré des résultats de calibration satisfaisants. Le modèle a été validé sur d'autres ensembles de données provenant d'expériences in situ sur les sites des producteurs. Le modèle doit maintenant être calibré et validé sur un plus grand nombre de couples support de culture-engrais pour gagner en généricité.